jeudi 11 décembre 2008

Life goes on



J'ai appris un truc un peu dur aujourd'hui, dont je ne vous parlerais pas. Ce qui est important n'est pas seulement le sujet en question, mais ce qui en découle, ce que j'ai compris.

J'ai envie de vous parler d'un truc qu'on vous a déjà dit mille fois, que vous avez déjà entendu, rarement écouté. Le temps passe vite, la vie aussi.
Quand quelqu'un disparaît autour de nous, où qu'il est susceptible de disparaître, on est abattu, on perd nos valeurs, les valeurs, ce à quoi l'on croit, ce à quoi l'on rêve. On anéanti tous nos espoirs de création et d'avenir pour une destruction, une disparition fatale, une fin inéluctable. Mais je pense qu'un truc est important, essentiel. C'est de prendre conscience que même celui qui est voué au destin le plus tragique peut s'en sortir mieux que vous, et même vivre plus longtemps. Celui qui a un cancer, une maladie atroce, une maladie qui le tue, va mourir. Vous en souffrez. Mais qu'est ce qui vous dit que vous n'allez pas partir avant? Qu'est ce qui vous dit que vous n'allez pas mourir demain? Qu'est ce qui vous dit que votre vie sera plus illuminée que la sienne? Rien. Et c'est bien ça le problème. Je ne cherche pas à vous plomber, à vous donner envie de mourir tout de suite pour ne pas souffrir demain. Ne ne cherche même pas à vous émouvoir. Juste à vous faire prendre conscience que si la vie peut-être triste, elle peut aussi être belle, et que nous devons profiter à tout prix, parce qu'on ne maitrise pas tout.
Evidemment tout peut s'arrêter demain, évidemment que nous ne sommes pas à l'abri d'un changement brutal. Mais est-ce pour cela qu'on doit rester passif? ou au contraire faire n'importe quoi?
Je pense qu'il est temps de profiter vraiment de la chance que nous avons. Il est temps de bouger, d'avancer, de faire ce que l'on aime faire. De faire ce que nous voulons faire plus que ce que nous devons faire. J'ai entendu une jolie phrase aujourd'hui. Une personne que je connais bien et que j'aime infiniment à demandé à une autre: "qu'est ce que tu as envie de faire?" La réponse fut immédiate, et d'une simplicité désarmante, "vivre".

"Qu'est ce que tu as envie de faire?
Vivre. Je veux vivre..."

Vivre. Pourquoi doit-on mourir pour avoir envie de vivre? Pourquoi doit-on voir la vie s'éloigner pour vouloir la rattraper? Pourquoi attend-on d'avoir mal quelque part pour prendre conscience que nous allions bien?
Le temps passe à une vitesse folle, et on oubli le principal. Vivre.
Vivre pour rêver, pour créer, pour sourire. Vivre pour chanter, pour pleurer, pour rire. Vivre simplement pour ne rien regretter le moment venu. Vivre pour pouvoir se retourner et dire" j'ai vécu".

Ce que je dis parait sûrement niais, sûrement idiot, trop dit. Mais même si je l'ai entendu des millions de fois, ça m'a plus touché aujourd'hui. Je crois l'avoir enfin compris.

La vie n'est pas forcément belle, la vie n'est pas forcément simple. Mais la vie est toujours courte.

Je ne suis pas en mesure de vous donner des conseils, et qui suis-je pour le faire? je vais pourtant me permettre de le faire:
dites aux personnes que vous aimez que vous les aimez, pour ne jamais avoir à regretter de ne pas l'avoir dit
dites aux gens de quoi vous rêver, pour ne plus rêver seul
osez vous dire à vous même que vous êtes quelqu'un de bien, et que votre vie ne dépend que de vous, pour ne jamais avoir à regretter de ne pas vous l'être dit
osez vous regarder dans une glaçe et assumer ce que vous êtes et tout ce que vous avez fait, pour ne jamais regretter de ne pas l'avoir fait
osez regarder vos rêves et vous dire "j'y arriverais"
osez aimer, pour ne jamais regretter de ne pas avoir aimé

Vivez. Pour ne rien regretter.



Comme le dit Elder Camara, "lorsqu'on rêve tout seul, ce n'est qu'un rêve. Alors que lorsqu'on rêve à plusieurs, c'est déjà une réalité. L'utopie partagée, c'est le ressort de l'histoire..."


Laissons-nous rêver à ce que nous voulons vraiment. Vivre comme on l'entend. Je sais pas si on pourra en faire une réalité, mais je sais au moins que nous n'aurons pas de regrets.







4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah, cette jeunesse dorée de Paris;
un blog culoté inondé d'une nostalgie plutôt encourageante. sympa!

Paranoid Polaroids a dit…

pourquoi "jeunesse dorée"? qu'est ce qui l'indique? quel est le lien?
merci pour la suite du commentaire :)

Anonyme a dit…

et bien, les événements rapportés sur ce blog ainsi que les réfléxions qui s'y entreprennent laissent entrevoir une attitude propre à une jeunesse culotté, à quelqu'un qui sait ce qu'il veut et qui a les moyens pour atteindre son but.
voilà pour la référence à la jeunesse dorée (l'interpréter entre " ", bien sûr, il ne faut pas chercher plus loin)

Bea a dit…

Tombée par hasard sur ce blog, j'y suis revenue et a lu plusieurs de tes ( de vos ? ) bulletins avec une curiosité et une attention particulière.
Un style simple et percutant à la fois, des sujets qui m'ont souvent fait écrire et qui me touchent d'autant plus. Celui là tout particulièrement, ça fait du bien de voir les autres poser des mots sur ses propres impressions et le décrire differement.
Au plaisir de te relire,

Doux baisers.