vendredi 22 octobre 2010
lundi 4 janvier 2010
Blow up d'Antonioni, ou les illusions perdues
mercredi 16 décembre 2009
Paris I love you, but you're bringing me down
Paris en décembre
jeudi 19 novembre 2009
Don't forget to live
mercredi 23 septembre 2009
Road Trip accross US
vendredi 26 juin 2009
demain?
Des semaines que je ne suis pas revenu ici. Des exams, deux trois merdes, pleins de bons trucs, et pas envie d'écrire. La tête ailleurs en fait. Un peu loin. Et puis la vie reprend son cours, et on se met à réfléchir à pas mal de trucs. Vous est-il déjà arrivé de vous arrêter pour regarder autour de vous? de regarder votre vie avec un peu de recul, de vous autocritiquer en essayant d'être objectifs? De faire un bilan de votre vie ?
Ca m'arrive assez régulièrement, et je ne sais pas si c'est le cas de tout le monde. Sans doutes, l'avantage est que je serais vraisemblablement fixé avec vos mails (nombreux, et je vous en remercie) et vos commentaires (moins nombreux, mais je vous en remercie quand même :)). Je regarde autour de moi, ce que je fais, ce que j'ai fait, et me demande ce que je ferai, ce que j'ai envie de faire (tout en priant que l'un corresponde à l'autre). J'ai 21 ans. De quoi ai-je envie? On me demande souvent ce que j'ai envie de faire plus tard. Plus tard? Pourtant chaque jour on me demande de faire un choix, de cibler mes envies, de connaître déjà ce qui me donnera envie de me réveiller tout les matins pendant environ 50 ans. Pas facile. J'ai déjà une chance inouïe, celle d'avoir envie de faire des millions de trucs. Bosser dans la pub. Pourquoi pas. Concepteur-rédacteur m'intéresse pas mal. Trouver les phrases et les slogans qui permettront de donner envie aux autres d'acheter, d'écouter, de lire. Parcourir le monde avec un appareil photo pour dénoncer ses aversions. Passionnant. Reporter est un boulot qui m'a toujours attiré. Mais peut-on avoir une famille quand on fait ça? Est-ce un boulot ouvert? Photographe de mode. J'adore la photo depuis des années. Mais de là à savoir si j'ai le talent nécessaire, ou ne serait-ce que l'envie d'essayer.... je sais pas. Journaliste. Ecrire des articles, sur ce qui m'entoure. J'aimerais bien. Mais Chris Esquerre me rappelle un peu plus tous les jours qu'avant d'écrire pour le Monde ou libé, on peut se retrouver à écrire pour "Chèvre magazine" ou pour "Tracteurs Fans". Pas simple, donc. Monter ma boite. C'est fait, et très honnêtement à part l'obligation de tout déclarer et l'impression permanente de se faire en*****, c'est plutôt vraiment cool (et intéressant de surcroît).
Bref, les possibilités sont multiples, les envies encore plus nombreuses. Mais trop de critères rentrent en compte au moment de la décision. Notamment un, qui m'embête un peu plus depuis quelques mois. Je sais que j'ai de la chance depuis des années. De la chance d'être né là et pas ailleurs. De la chance d'avoir accès à tout ce dont quelqu'un peu rêver (je ne parle pas de voiture, mais d'éducation, de culture, d'amour, etc...). J'ai la chance de voyager assez souvent. De réussir ce que j’entreprends en général, d'avoir des amis sur qui je peux compter. La chance de pouvoir avoir une jeunesse privilégiée. Tellement privilégiée qu'on se sent un peu coupable. Et le fait d'avoir conscience de cette chance est le point de départ de cet élément qui m'embête tant. Je me demande comment je pourrai, un jour, donner à mes enfants, à ma famille, ce à quoi j'ai eu droit. Comment je pourrais partager avec eux ce bonheur que je connais. Alors on flippe.
J'en suis là. Je flippe un peu. Plein d'envies, de possibilités, mais la peur de ne pas faire le bon choix. Faire des études, c'est cool, très bien. Mais serai-je vraiment avancé avec 6 ou 7 ans d'études post-bac? J'ai peur de passer à coté de certaines opportunités.
Comment savoir aujourd'hui ce que j'aimerai demain? J'ai l'impression de le faire déjà, mais combien de temps ça va durer? Trop souvent j'ai entendu des gens dire "j'aurais rêvé de faire ça". Des gens qui sont passés à coté de leur rêve donc.
J'ai donc décidé quelque chose. Je laisse de côté les décisions hâtives, les choix "biens vus", ce qui plaît aux autres et qui ne me transcende pas moi même. Et je continu un peu à rêver. Car un truc me parait sûr: ce n'est pas en faisant les choses pour les autres qu'on s'épanouit soi-même. Laissez vos parents rêver vos vies. Et prenez le temps de vous faire la vie dont vous rêvez.